Novembre 1880, le Président de la République de l'époque Jules Grévy, déclare d'utilité publique la construction d'un asile d'aliénés à Lesvellec en Saint-Avé. C'est la loi du 30 juin 1838 qui impose à chaque département de se doter d'un asile.
Les malades mentaux ont été conduits à Dinan (pour les hommes) et à Vannes (pour les femmes) jusqu'à l'ouverture de l'asile d'aliénés du Morbihan.
Le 1er Mars 1886, l'établissement de Saint-Avé ouvre ses portes. Prévu pour accueillir cinq cents pensionnaires, l'établissement a été conçu pour vivre en autarcie. Ainsi, il existait une boulangerie, une lingerie, une étable, une écurie, des magasins, des hangars…
Les Soeurs de la Congrégation des Filles de la Sagesse ont marqué par leur présence l'histoire du Centre Hospitalier pendant près d'un siècle …
Le 25 février 1886, les quatre premières soeurs étaient à pied d' oeuvre pour accueillir les quarante premières malades.
Le fonctionnement de "l'Asile" fut perturbé à deux reprises par des guerres. Celle de 1914-1918 ne posa pas de gros problèmes à l'administration si ce n'est la surpopulation. La guerre de 1939-1945 amena un bouleversement total dans le fonctionnement de l'Asile à la suite de la réquisition quasi-complète en 1943 des bâtiments et du matériel par l'armée allemande, ainsi que l'évacuation de la totalité des malades.
Octobre 1962, l'Hôpital psychiatrique de Saint-Avé, à LESVELLEC, compte 1500 hospitalisés pour une capacité de 800 lits.
Le Ministre de la Santé Publique propose l'implantation sur la commune de Caudan, proche de Lorient, d'un nouvel hôpital pour pallier l'encombrement de celui de Saint-Avé. L'importance de l'agglomération lorientaise et sa proximité du site de Caudan permettent en outre de rapprocher le patient du secteur de son environnement.
Le terme, "Centre Hospitalier Spécialisé" apparaît, L'hôpital de Saint-Avé entame un processus d'extériorisation et de diversification des modes de prises en charge du patient dans le cadre de la politique de sectorisation psychiatrique.
Ce rapprochement des soins et des alternatives à l'hospitalisation permet une psychiatrie de proximité, efficace et plus humaine.
La dénomination de CHS est modifiée pour l'appellation Etablissement Public de Santé Mentale MORBIHAN qui compte environ 1300 agents tous professionnels confondus, médecins compris.